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Magali-laplume

Eduquer et sensibiliser

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Eduquer et sensibiliser

Sauver des espèces sans s’assurer la collaboration des populations humaines qui partagent le milieu de vie de ces espèces s’avère de moins en moins réalisable. Il y a un demi-siècle encore, il était envisageable de créer de grands espaces protégés vierges de toute installation humaine. Dans les territoires sous le contrôle des puissances coloniales, des parcs nationaux furent même créés au détriment des populations locales, qui en furent évincées ou se virent refuser l’accès aux ressources naturelles que leur offraient depuis toujours ces espaces.

Au 21ème siècle, à une époque où l’espèce humaine est devenue pour ainsi dire omniprésente et où le nombre d’hommes ne cesse d’augmenter, poursuivre de tels principes n’est souvent plus «jouable». Dans de nombreuses régions où vivent des psittaciformes, que ce soit en Amérique, en Asie, en Afrique ou en Océanie, les espaces sauvages ne représentent plus qu’une fraction plus ou moins importante de ce qu’ils furent dans le passé. Assurer la survie de nombreuses espèces ne peut plus se limiter aux seuls espaces protégés, dont la superficie totale demeure bien souvent insuffisante, mais doit s’étendre au-delà des limites de ceux-ci. Il faut donc faire en sorte que ces espèces puissent survivre même là où l’homme est présent et où certaines de ses activités risquent de porter préjudice à ces espèces.

La sensibilisation et l’éducation sont donc devenues deux moyens indispensables pour contribuer à la protection des espèces sauvages. En sensibilisant les populations locales, en les ralliant à la cause de la conservation des oiseaux, il est parfois possible d’accomplir des miracles : mettre fin à des pratiques néfastes parfois vieilles de centaines d’années, convaincre les habitants d’arrêter la chasse, s’en faire des alliés qui dénoncent les braconniers ou les trafiquants, les impliquer dans une gestion des terres qui tienne en compte les besoins des animaux…
Le rôle des propriétaires privés

La conservation d’espèces sauvages peut parfois dépendre de la motivation et du bon vouloir de quelques personnes seulement… C’est le cas de plusieurs espèces d’aras gravement menacées, dont une bonne partie vit dans des domaines privés (ranches) en Amérique du Sud.

La quasi-totalité des quelque 200 individus qui composent la population actuelle de l’Ara de Lear (Anodorhynchus leari) vit dans des grands ranches privés de l’Etat de Bahia, au Brésil. Suite à une campagne d’information et de sensibilisation, les propriétaires de ces ranches participent avec enthousiasme à la protection de ces hôtes prestigieux qu’ils hébergent sur leurs terres. C’est le cas par exemple du ranch de Serra Branca, dont les falaises abritent près d’un dixième de la population totale de l’ara de Lear. Depuis des années, le propriétaire du ranch collabore activement à la protection des nids sur les falaises, à l’étude des oiseaux, à la plantation de palmiers licuri (dont les noix constituent la nourriture presque exclusive des aras)…

Ces propriétaires auraient pu se faire beaucoup d’argent sale en capturant discrètement les oiseaux pour les revendre sur le marché noir, où leur valeur se chiffre en dizaines de milliers de dollars. Sensibilisés au problème, ils ont préféré aider les aras…

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