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Magali-laplume

Action de la dernière chance

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Actions de la dernière chance

Certaines espèces sont tombées à des niveaux tellement bas que les stratégies «traditionnelles» de conservation telles que la protection légale ou la création de réserves ne suffisent plus. Lorsque les populations d’une espèces en sont réduites à quelques centaines, voire quelques dizaines d’individus, des interventions plus actives sont nécessaires : de ce genre d’actions de la dernière chance dépend souvent la survie ou la disparition rapide et définitive des espèces en question.

Les effectifs sauvages de plusieurs espèces de psittaciformes (aras, cacatoès, amazones, conures, perruches ou caïques) ne comptent plus aujourd’hui qu’un nombre dramatiquement faible de spécimens, qui doivent bénéficier d’interventions rapides et importantes si l’on veut en éviter la disparition :

- au Brésil et dans d’autres pays de la partie nord de l’Amérique du Sud, des pépinières ont été créées pour réimplanter des espèces d’arbres (principalement des palmiers) dont dépendent plusieurs espèces d’aras pour leur survie ;


- également dans cette région, une surveillance permanente des nids des aras les plus menacés est organisée durant toute la saison de nidification et des nichoirs artificiels sont installés dans des endroits stratégiques pour faciliter la reproduction des aras ;


- la reproduction en captivité permettant de disposer de jeunes oiseaux destinés à être relâchés dans la nature pour renforcer les effectifs sauvages est une technique utilisée dans plusieurs régions du monde (îles de l’Océan Indien, Amérique du Sud, Australie…) : cette technique demande des moyens importants et un savoir-faire considérable. Elle donne les meilleurs résultats lorsque les stations d’élevage sont installées dans les régions mêmes où vivent les espèces concernées ;


- l’incubation contrôlée est également utilisée en ce qui concerne des aras et des cacatoès très menacés : la technique consiste à prélever les œufs dans les nids pour les remplacer par des œufs de poules. Les œufs d’origine sont alors placés dans des incubateurs qui leur assurent un bien meilleur taux de succès que dans la nature, puis, directement après l’éclosion, les oisillons sont replacés dans les nids des perroquets, où ils bénéficieront de l’apprentissage de leurs parents d’une façon tout à fait naturelle ;


- des populations très menacées de psittacidés sont parfois déplacées d’une région à risque vers une région plus sûre : ce fut notamment le cas du kakapo (perroquet-hibou) de Nouvelle-Zélande, introduit sur quelques îles où l’oiseau pouvait échapper aux prédateurs introduits par l’homme dans son habitat naturel ;


- pour des espèces insulaires localisées, des campagnes d’éradication de prédateurs introduits par l’homme (tels que les rats ou les mangoustes) et qui dévoraient les œufs ou les jeunes des oiseaux ont dû être menées, afin de permettre la reproduction des psittacidés ;


- pour étudier les déplacements et les besoins écologiques des oiseaux, ceux-ci sont parfois munis d’émetteurs miniaturisés introduits dans une plume et qui permettent aux scientifiques de les suivre à distance dans toutes leurs activités journalières.

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Aras sous haute surveillance dans le Pantanal

Le Pantanal est une immense zone naturelle qui s’étend en partie au Brésil. Elle se caractérise par une diversité remarquable d’habitats naturels (forêts, forêts-galeries, savanes, nombreuses zones humides) et par le fait qu’une grande partie de la région est inondée plusieurs mois par an. Aujourd’hui, l’élevage du bétail est devenu la principale activité économique au Pantanal, où se sont établis de grands ranches. L’élevage extensif des vaches permet cependant de maintenir une bonne partie de la diversité biologique de la région.

C’est dans le Pantanal que survivent plus des trois quarts des aras hyacinthes vivant encore. Près de 5000 de ces oiseaux survivent aujourd’hui, contre 2500 à 3000 seulement au début des années 1990. Un projet de conservation des aras hyacinthes dans le Pantanal a permis d’y faire passer la population d’aras de 1500 en 1990 à 3000 en 2000.

C’est le «Projet Ara hyacinthe», mis sur pied et dirigé par Neiva Gedes (une biologiste locale particulièrement efficace) et soutenu activement par le WWF, qui est à l’origine de ce succès. Elle s’est assurée le soutien des propriétaires de 42 ranches pour créer un refuge pour les aras s’étendant sur près de 4000 km² et où se trouvent quelque 500 nids de ces oiseaux.

Le projet assure le suivi régulier des nids, installe des nichoirs artificiels là où les cavités naturelles font défaut, réduit le trou d’entrée des nids d’aras pour empêcher que des prédateurs (vautours, mammifères) puissent s’y introduire et procède à l’incubation artificielle d’un certain nombre d’œufs chaque année. Le projet conseille également les propriétaires de ranches sur les méthodes d’exploitation permettant de respecter au mieux l’habitat naturel des aras et assiste ceux-ci dans leurs efforts de reboisement : une des principales causes de disparition des aras est la raréfaction progressive des arbres dont ils dépendent pour nicher (les mandaris) ou pour se nourrir (palmiers).

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(petit texte anecdotique)
Perruches et perroquets en Europe


Si l’homme est responsable de la raréfaction de nombreuses espèces de psittaciformes dans le monde, il a par contre permis à quelques espèces d’étendre leur aire de répartition.

Historiquement, le continent européen ne comptait aucune espèce de psittaciformes sur son territoire. Mais depuis quelques dizaines d’années, des espèces originaires d’Asie ou d’Amérique du Sud se sont établies dans plusieurs pays européens. L’origine exacte de ces populations d’oiseaux exotiques demeure à chaque fois incertaine, mais il ne fait pas de doute qu’il s’agit d’individus au départ captifs et qui ont été relâchés, volontairement ou non, avant de s’adapter et se reproduire. Il est intéressant de constater que ces oiseaux ont retrouvé spontanément leur comportement naturel, adapté aux conditions locales. L’introduction d’espèces exogènes doit toujours être évitée à tout prix, pour les risques que de telles actions peuvent faire courir à la faune et la flore indigènes. Dans le cas des psittacidés introduits en Europe, l’impact de leur présence sur l’avifaune résidente n’a pas encore pu être déterminé : jusqu’ici, il semble qu’elle ne constitue pas une menace pour les oiseaux européens.

Les deux espèces que l’on peut rencontrer le plus fréquemment sont d’une part la parriche jeune-veuve (Myopsitta monachus) et d’autre part la perruche à collier (Psittacula kramerii). La première espèce demeure plus rare, tandis que la seconde a constitué des populations non négligeables dans plusieurs régions d’Europe (notamment en Allemagne, en Suisse, en France, etc.).

En Belgique, la perriche jeune-veuve est présente à Bruxelles, où 50 à 60 couples ont bâti leurs spectaculaires nids communautaires dans des jardins publics en pleine ville. La perruche à collier, quant à elle, compterait déjà près de 2000 individus en région bruxelloise : la population la plus nordique d’Europe…

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